Colomb avait-il raison?

Litte Italy, petite, toute petite, si l'on ne fait pas bien attention, on l'enjambe en trois pas pour ouvrir les yeux...

En Chine!

Les étals débordent sur les trottoirs : légumes, fruits, exotiques ou non, boutiques de thé, de ginseng, d'alcools étranges... Ici on parle chinois (cantonnais plutôt que mandarin), et ceux qui n'ont pas l'air d'être chinois sont tous des touristes.

En levant les yeux, tout est encore écrit en chinois, mais des murs de briques et des escaliers de secours fixés aux façades complètent le décor : nous sommes à la fois à New-York et sur le domaine des Tongs.

Tenez votre langue, car parler ici ouvertement des Hip Sing, le gang ennemi, pourrait vous emmener dans un un sous-sol sordide où vous perdriez la langue...

A dire vrai, les derniers gangs, Ghost Shadows ou les Flying Dragons ont disparu au cours des années 1990, mais c'est tout de même plus excitant que les mamies qui font leurs courses et les touristes qui cherchent un bon canard laqué!

Nos six mois en Asie n'étant pas si loin, et le souvenir d'un canard laqué de rêve à Pékin encore trop vif, nous n'avons pas particulièrement cherché à manger asiatique...

Mais comment dire non à une petite boutique de raviolis! Bon et pas cher!

Bon allez nous ne sommes quand même pas à New-York pour visiter la Chine, c'est vendredi soir, allons faire un musée, c'est gratuit! Quand en plus, c'est un musée avec un bar sympa, on ne peut pas dire non.

Le bel escalier central, se fait colimaçon en montant, le musée est lumineux, les vidéos explicatives claires et les pièces exposées à leur avantage. Nous n'étions, à l'origine, pas spécialement passionnés par l'art himalayen, et avons pourtant été enchantés!

Bon l'Asie, ça suffit! Encore une fois, notre séjour asiatique étant encore bien présent dans nos esprits, allons nous balader autour de Harlem et Columbia avant de nous rendre au MET... Tiens, un joli jardin : Sakura Park

Près de la lanterne japonaise en pierre, on peut lire :

Presented by the citizens of the Metropolis of Tokyo to the citizens of the City of New York in celebration of the Tokyo-New York sister-city affiliation inaugurated on February 29, 1960.

Assez de détour, nous nous rendons au MET. Il est immense, nous choisissons donc de ne pas visiter la partie sur l'Asie pour privilégier d'autres sections abordant des sujets que nous connaissons moins... Nous passons tout de même un peu de temps dans la section " Armes et armures", dans la partie consacrée aux Samourais; nous n'y pouvons rien s'ils avaient la classe, et leur épée une âme...

Et après un musée, quoi de mieux qu'une ballade à l'air libre. Il y aurait, à Central Park, une colline où fleuriraient les sakuras...

Et à l'ouest de Central Park, se cache un moine guerrier, survivant d'une explosion nucléaire...

Shinran (親鸞) ( Kyōto, 1173 – id., 1262) est le fondateur de l'école bouddhique japonaise Jōdo-Shinshū (« École véritable de la Terre pure »)

Sa statue est l'un des rares objets ayant survécu à la bombe atomique qui a détruit Hiroshima le 6 août 1945. Le rouge à ses pieds est censé être une trace du souffle de l'explosion. Elle a été offerte par le Japon aux Etats-Unis en signe de paix et placé devant le premier temple bouddhique Jōdo-Shinshū des Etats-Unis.

Tout de même, le Japon, nous y sommes déjà allés deux fois, stop.

Il est temps de découvrir autre chose! Authentique et typique, Bushwick, quartier de Brooklyn celèbre pour son street art, nous semble le lieux idéal.

Après le plaisir des yeux... Nous repérons une enseigne qui réveille des souvenirs! Ichiran Ramen, LE restaurant à ne pas rater si vous vous rendez un jour à Fukuoka au sud du Japon, on y sert la recette typique de la région! Et bien il y en a un à Bushwick!